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Date de création : 25.02.2011
Dernière mise à jour : 30.12.2011
38 articles


Hommage rendu par l’Anadde, Au Pr. Djillali Belkhenchir

Publié le 01/04/2011 à 13:06 par anadde Tags : homme enfants amis lecture image belle fond bienvenue création travail mort dessin poème brève

 Les 29 et 30 mars 2011 l’Anadde a rendu hommage à Djillali Belkhenchir en sa ville natale d’Oued Rhiou.

Un comité local d’organisation a été mis en place sous la responsabilité du Président de la section, Bouabdallâh Boumaza, des membres du Bureau de la section et avec l’apport déterminant d’un ami de l’enfance et de l’Anadde, Youcef Bouhenni.

Journée du 29 mars 2011-04-01

Accueil et installation des membres du BN de l’Anadde à l’auberge de la jeunesse d’Oued Rhiou où s’est tenu la manifestation. Que la Direction de cet établissement socioculturel soit remerciée pour le soutien qu’elle nous a apporté.

 Réunion préparatoire du 29.03.2011

Objectif de la réunion :

Préciser les modalités d’application du programme déjà tracé lors des précédentes réunions. A cet objectif est venu se surajouter la question soulevé par des membres de la section faisant état d’un malaise dû à des dysfonctionnements au sein de la section. Rendez vous fut donné à ces membres, à 17 heures, pour clarification de la situation. Ils ne se présentèrent pas à l’heure indiquée, mais à la fin de la réunion. Devant la tournure prise par l’explication demandée il fut décidé de reporter l’examen du différent entre les membres de la section d’OR à une date ultérieure.

Décisions prises :

Les opérations furent mieux définies et les modalités d’application précisées, notamment en ce qui concerne la remise des médailles. La veillée permit aux membres de la section qui étaient présents, de s’exprimer et de démontrer que c’est par l’action unitaire que se bâtit une section au service des enfants et de nuls autres intérêts. Journée du 30 mars 2011-04-01

La cérémonie commémorative

Né le 30 mars 1941 à Oued Rhiou, Djillali aurait eu 70 ans, ce jour là

Une cérémonie sobre et pleine d’émotion en présence des membres de la famille, notamment le frère ainé, Abdelkader, des amis de Djillali – Messaoudi Bouabdallâh, Touati Abdelkader, Chadli Feghoul, Laouar Lakhdar, Halim… et de ceux qui ont contribué à sa formation, comme Cheikh Brahmia Abdelkader, qui fut son chef scout. Ahmed Badaoui, ami de l’Anadde, tint à faire le déplacement pour que la mémoire de ceux qui ont fait avancer l’Algérie demeure toujours vivace.

Les autorités locales n’ont pu, à l’exception de la sûreté de Daïra qui dépêcha son représentant, être présentes à la cérémonie pour des raisons que nous ignorons. Toutefois, il convient de noter que le Président de l’APC fut informé par voie de fax dès le 16.02.2011, puis relancé téléphoniquement, mais en vain, à deux reprises. Une médaille commémorative de l’évènement, leur sera, malgré tout, remise par Youcef Bouhenni.

Il faut relever la participation active des enfants de l’atelier d’animation d’Oued Rhiou qui, la veille furent réunis pour participer à une séance de dessin, sur le thème de la Paix et, le lendemain, ouvrirent la cérémonie par la lecture de la Fatiha et le chant de l’hymne national. Deux d’entre eux, une fillette et un garçon prononcèrent l’allocution de bienvenue.

Les membres de l’Anadde présentèrent l’association, ses objectifs et son programme d’action. Ils furent suivis par les témoignages d’Abdelkader Belkhenchir et de quelques amis. Ahmed Badaoui prononça une brève allocution dans laquelle il exhorta à l’unité d’action et surtout à la lutte contre l’oubli de toutes celles et de tous ceux dont la vie fut ravie par le terrorisme islamiste. « Pour ne pas oublier celles et ceux que l’on veut nous faire oublier ». Le Président de l’Anadde présenta au nom du Dr Aouabed, pédiatre au service de pédiatrie de l’hôpital Belkhenchir, un bref témoignage que vous trouverez en annexe du CR.

Amel Benali, nouvelle secrétaire générale de l’Anadde, lut un poème poignant dédié à Djillali. Un ami de Lycée, M. Mansouri, donna aussi lecture du poème que l’instituteur de Djillali, Edmond BRAVAIS, lui dédia, après son assassinat.

A la suite de la cérémonie, un déjeuner convivial fut organisé par l’Anadde pour les participants.

CONCLUSION

Cheikh Abdelkader Brahmia s’est engagé à faire donner le nome de Djillali Belkhenchir à un groupe des SMA et nous tenterons de faire d’ériger une stèle à sa mémoire avec l’aide de ses parents, amis et autorités locales.

Annexes

Le dernier repas En vue de la tenue de l’hommage que nous devions rendre le 30 mars au Dr. Djillali Belkhenchir, je me suis rendu à l’hôpital qui porte aujourd’hui son nom. Voici le témoignage que j’ai recueilli auprès du Dr AOUABED qui travailla à ses côtés et assuma, après sa mort, durant quatre années, son intérim,

 Septembre était le mois de la rentrée pour tout le monde. Dans notre service de pédiatrie, nous devions débattre de la possibilité de créer la réanimation pédiatrique. Djillali nous avait déjà annoncé le projet et nous devions débattre de sa faisabilité. D’autant que les collègues du service étaient loin d’être prêts à assumer la charge supplémentaire de travail qu’impliquait cette création. Toutefois rien n’était décidé. Djillali proposa pour bien entamer l’année nouvelle qui s’annonçait, d’organiser un déjeuner convivial pour le 9 septembre, avant la réunion au cours de laquelle nous devions débattre de la création du nouveau service de réanimation pédiatrique. Tout le monde approuva la proposition et versa sa quote part pour l’achat des ingrédients. En bon chef scout qu’il était, Djillali se chargea de l’achat. Il se rendit au marché du 1 mai pour faire ses emplettes et les remit à la dame qui assurait la cuisine dans le service. Le repas se déroula dans une chaude ambiance amicale. Puis nous commençâmes notre réunion. Au cours de celle-ci, on vint nous annoncer que trois jeunes étaient venus chercher Djillali. Nous n’accordâmes pas grande attention à ce fait qui, par la suite, prit un singulier relief. Avec le recul je me suis dit que c’étaient probablement ses assassins qui étaient venus en reconnaissance. Le lendemain, 10 septembre, j’étais, à huit heures dix, à la porte d’entrée de l’hôpital, lorsque j’entendis des coups de feu. Djillali, comme à son habitude, arrivait vers huit heures du matin. Il enfilait sa blouse blanche, puis, les jours de froid, sa cape. C’était un rituel immuable. Il se rendait ensuite au bloc des enfants malades qui se trouvait à l’extrémité est de l’hôpital. Ses assassins l’attendaient à mi chemin. Ils étaient deux, des serviettes à la main, comme s’il s’agissait d’étudiants. Une première balle dans le dos fut suivie de deux autres dans les tempes. C’est sous cet arbre, prés duquel fut érigée une stèle à sa mémoire, que Djillali est tombé, lui dont toute la vie fut consacrée à l’enfance et à la jeunesse. Je ne savais pas que la veille Djillali avait organisé notre dernier repas.

Témoignages poétiques

D’Edmond BRAVAIS Instituteur de Djillali, expulsé d’Algérie en 1957, pour avoir pris fait et cause pour la révolution du peuple algérien.

IN MEMORIAM

Voici qu’il entre dans l’histoire

Des héros morts pour l’Algérie

Assassiné en pleine gloire

Mon ami le prof Djillali

Pour que sa patrie soit plus belle

 

Il lutta courageusement Laissant une image immortelle A tous ses amis musulmans A tous ceux qui de par le monde Mènent combat intensément Pour que cesse la haine immonde Et que la PAIX règne vraiment Face à tous les obscurantismes Tourné vers l’avenir meilleur BELKHNCHIR face à l’islamisme Je te garde au fond de mon cœur. Savigny le Temple, Novembre 1993 De Si Mohamed Baghdadi Poème écrit juste après la mort de Djillali Belkhenchir, en septembre 1993, et revu depuis. DJILLALI Tu peux dormir Tranquille Calme et violent Comme un homme qui marche Sur l’horizon défait D’un pays qui délire D’imminentes agonies 2 Tu peux dormir Fragile Comme un cri retenu Une main tendue Par delà le naufrage A piétiner les digues A faire crouler les murs De haine et d’imposture 3 Tu peux dormir vigile Comme un homme qui rêve Et marche dans nos rêves Sans jamais s’essouffler A remonter le temps Pour féconder les sèves Et remuer sans trêve Le ciel et l’horizon 4 Tu peux dormir Agile Comme un regard d’enfant Une source annoncée Au cœur de la tourmente Et des parfums légers Qui du passé remonte Pour nous parler d’éveil Du monde de demain 5 Tu peux te formuler Comme on consacre l’ombre Entre le sable rêche La pioche qui s’ébrèche Et les galets rebelles De frêles innocences 6 Tu peux dormir lucide Porteur d’inattendues clartés De rêves lumineux Et de bourgeons têtus Parsemant le chemin D’indomptables exigences 7 Tu peux partir solitaire Dans les bras équivoques De lâches amitiés Qui s’endorment en vacance A l’approche de la peur 8 Tu peux dormir Tranquille Face à toi-même Imperturbable et droit Au moment de franchir Les portes d’où l’on ne revient pas Et partir Tel un galet poli Par l’onde et la distance Pour inventer à mille mains Nos rêves d’espérance. Par Si Mohamed Baghdadi Alger, Septembre 1993.

Commentaires (2)

Anonyme le 09/12/2011
merci de faire revivre pour un instant le poème de mon grand père Edmond Bravais.


Arnaud Somveille le 07/06/2014
Vibrant hommage au Pr. Djillali Belkhenchir ! Que je découvre ici, alors que je recherchais des renseignements sur le poète-enseignant Edmond Bravais.


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